Définition de REPLET, TE

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DÉFINITIONS - HISTORIQUE - ÉTYMOLOGIE -

Prononciation : re-plè, plè-t'

DÉFINITIONS

1
Qui a trop d'embonpoint.
Vous êtes pourtant plus replet, Au lieu qu'il était maigrelet
de Paul SCARRON dans Virg. VIII
Elle se transforma en une petite femme replète
de Paul SCARRON dans Rom. com. II, 10
Partant, lecteurs, si quelqu'un se présente à vos regards, ayant face riante, Couleur vermeille et visage replet
de Jean de LA FONTAINE dans Papef.
Peut-être la constitution lâche, molle et replète étant bien d'un Silène, d'une bacchante et d'autres êtres crapuleux, conviendrait-elle tout à fait dans une bacchanale
de Denis DIDEROT dans Salon de 1767, Oeuv. t. XV, p. 145, dans POUGENS
Il ne se dit pas des animaux ; Châteaubriand ne l'a dit de l'ours qu'en le comparant à un ermite : L'ours n'est pas toujours renfermé dans le trou d'un pin ; il habite souvent une tanière dont il a bouché l'entrée ; cet ermite est quelquefois si replet qu'il peut à peine marcher, quoiqu'il ait vécu une partie de l'hiver sans nourriture, Amér. Chasse.

HISTORIQUE

1
XIVe s.
À ceux qui sont replès de mauvaises humeurs
de Henri DE MONDEVILLE dans f° 44
Ceulz desquelz la nature est trop replete et mal disposée
de Nicolas ORESME dans Eth. 220
2
XVe s.
Criant haultement devant les portes des royaulx palais, devant les fenestres des prelats cras et replès
de Georges CHASTELAIN dans Expos. s. vér. mal prise.
3
XVIe s.
Et puis il n'estoit pas encore bien eveillé, comme sont gens replets, et qui ont repu au soir
de Bonaventure DESPÉRIERS dans Contes XXIX.

ÉTYMOLOGIE

1
Provenç. replet ; espagn. repleto ; du lat. repletus, rempli, de replere, remplir, fait de re, et plere, emplir (voy. PLEIN).